Viva la muerte

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Le pays n’est pas nommé mais le film se situe après la guerre d’Espagne, sous le régime franquiste. Des soldats passent sur une route en criant : « Les traîtres seront punis. Nous tuerons, s’il le faut, la moitié de la population. Viva la muerte ! ».

Fando, un garçon d’une dizaine d’années, est caché au bord de cette route. Il se souvient de son enfance et cherche à comprendre pourquoi son père a disparu. Il ne tarde pas à découvrir que c’est sa mère, pieuse catholique, qui a dénoncé son mari en l’accusant d’athéisme et d’antifascisme. Déchiré par ces révélations, Fando va enquêter de bureau en bureau pour savoir ce qu’est devenu son père, sans obtenir de réponse. Dans un pays cadenassé par la censure et les interdits religieux, Fando, partagé entre haine et amour pour sa mère et l’espoir de retrouver son père vivant, va enfanter autant de délires sexuels que morbides, en un flot de symboles et de réminiscences.

Hospitalisé, il est opéré du cœur. Ses visions s’amplifient et deviennent intolérables. Il finit par s’enfuir de l’hôpital quand sa seule amie lui apprend que son père est vivant et qu’il a rejoint le maquis.

« Chef-d’œuvre cinématographique (injustement) passé sous les radars des livres d’Histoire. » Le Mag du ciné

« Les images oniriques sont psychédéliques, surréalistes et ne déplairaient pas à Buñuel, à Dali. Le film restauré demeure un document essentiel d’une époque et une vision d’auteur qui n’a rien perdu de sa rage désespérée. » Ouest France

« Poème de la tendresse et de l’amour maternel (Arrabal va dans ce sens presque aussi loin que Louis Malle), qui devient vite poème du déchirement, de la cruauté et de la barbarie. » Le Monde

« Tout est monstre, littéral, sanguin. En un film, un seul, la messe de Fernando était dite » Chaos Reign